Barjac et la chanson : une longue histoire.

C’est à Tharaux, un petit village du nord du Gard que l’aventure commence, au début des années 90, un soir d’été.
Une histoire de copains qui décident d’installer une estrade et quelques chaises sur la place du village pour inviter des amis chanteurs-compositeurs « engagés » à se produire.
Des amis et pas des moindres : Jean Vasca, Jacques Bertin, Jean Ferrat…
Après quelques concerts, le succès grandissant, la place du village se révèle trop petite. Les organisateurs pensent alors proposer à Edouard Chaulet, Maire de Barjac, commune proche, d’organiser leur manifestation. Leur communion de pensées concernant la poésie et la politique facilite évidemment la décision du Maire.
C’est donc en 1992, sous l’impulsion d’un Conseil Municipal désireux de mettre à l’honneur la chanson à texte, que la cour du château de Barjac accueille la bande de copains pour les prémices de ce qui deviendra quelques années plus tard un festival d’envergure.

Anne Sylvestre, Michèle Bernard, Francesca Solleville, Isabelle Aubret et bien d’autres rejoignent l’aventure.

Cette première série de concerts Barjacois réunit plus de 200 spectateurs, ce qui, à l’époque, pour la petite commune de Barjac, est un beau succès.

L’événement portait alors le nom de « En Chansons dans le Texte ».

La graine est semée, l’histoire doit avoir une suite.

Isabelle Aubret.

Jean Ferrat et Edouard Chaulet.

Le chapiteau du pradet

Espace Jean Ferrat

Il faut donc commencer par se structurer, c’est ainsi que l’association Chant Libre est créée en novembre 1992 avec pour objet : « L’organisation de manifestations permettant l’expansion à Barjac et dans son environnement des chansons, paroles, musiques et gestes. »
Ce n’est que 2 ans plus tard que la première édition du festival Chanson de Paroles voit le jour.

Jean Vasca puis Jofroi en ont assuré la direction artistique jusqu’en 2016, année où le festival prendra le nom de Barjac m’en chante sous la direction de Jean-Claude Barens.

Après six ans, Jean Claude passe le relais à Julie Berthon qui signe sa première édition en 2023.

Si Allain Leprest, Anne Sylvestre et Jean Ferrat ont été les figures emblématiques du festival, nombre d’artistes d’envergure sont venus à la rencontre du public de Barjac pour offrir de belles soirées d’été à un public toujours plus nombreux
Le succès toujours au rendez-vous, au cours des années, le festival passe de trois à six jours et s’étend au-delà de la cour du château sur deux autres lieux : la chapelle des Capucins et le Lion d’Or, magnifique écurie voûtée. Puis, face à une fréquentation en constante augmentation, un chapiteau pouvant accueillir une plus grande jauge prend finalement place au Pradet, à l’entrée du village.

La soirée entre copains sur la place du village de Tharaux est devenue 30 ans plus tard un festival d’envergure investissant tout un village !

Anne Sylvestre en 2019. Photo de Chantal Bouhanna.

Ce festival, c’est l’histoire d’une volonté politique. Celle d’un maire et de conseillers municipaux qui ont décidé que la culture serait au cœur de leur projet pour la cité gardoise.

Ce festival, c’est l’histoire de centaines de passionnés qui ont choisi de porter avec détermination un évènement culturel sur leur territoire. Nombre d’entre eux sont présents depuis la première édition.

Ce festival, c’est l’histoire d’un public fidèle qui vient en nombre chaque année pour vivre ces quelques moments d’exceptions dans le cadre unique de ce village de caractère, Barjac.

Ce festival, c’est l’histoire d’artistes qui défendent une chanson francophone exigeante à l’ombre des médias et du star système. C’est de la chanson, de la musique, du texte, de la poésie, des idées, des émotions…

Barjac m’en chante c’est aujourd’hui 6 jours de festivals, 5 lieux, 35 concerts, 60 bénévoles et plus de 7960 entrées en 2023.
Le festival est ainsi devenu un lieu incontournable de la chanson, une référence bien au-delà de ses frontières cévenoles, et rayonne aujourd’hui à l’échelle nationale mais aussi sur une large partie des territoires francophones.

L’histoire ne fait que commencer !